La manière forte, les sanctions et les élans intempestifs n’ont jamais mené nulle part.
Nous n’aurons jamais l’impertinence de montrer de quelle manière on pourrait traiter une affaire de… justice au président de la FTHB. Dans l’affaire Nemli a-t-il laissé faire et a-t-il jugé qu’il ne devait pas s’en mêler et donner libre cours à la commission compétente de faire son travail? Peut-être. Toujours est-il que cette affaire a fait couler beaucoup d’encre pour rien. Elle aurait pu être traitée telle qu’annoncée : on a tout simplement eu recours au club d’appartenance, pour un meilleur encadrement de cet élément dont le caractère est un peu spécial. Il n’est nullement une exception et il ne sera pas le dernier. Ne pas l’avoir compris est la faute du personnel d’encadrement de l’équipe nationale. Il fallait réagir avec plus de pédagogie, plus de doigté et surtout plus de psychologie. La manière forte, les sanctions et les élans intempestifs n’ont jamais mené nulle part.
Encadrement délicat
En gestion sportive, la force est spécialement utilisée pour réaliser des performances. Vouloir passer en force est la pire des manières pour se faire respecter, étant donné que les réglementations en vigueur rappellent à l’ordre et limitent les compétences des uns et des autres. La commission compétente de la FTHB, en recours, s’est saisie de cette question et tout est bien qui finit bien, ce cas a été réglé avec la collaboration de son club. Et c’est la manière la plus appropriée pour que la prise en charge du joueur soit pleine et entière. En effet, pour un joueur, ne pas jouer en équipe nationale est peut-être secondaire, mais le priver des avantages qu’il tire de l’évolution au sein de son club est une véritable catastrophe. Il est inutile de commenter cette argumentation, mais le fait y est et nous l’avons constaté. Nous avons toujours pensé que la sanction est une faillite pédagogique et que l’encadrement d’un jeune est délicat. Il y a de fortes têtes qu’il faut savoir prendre en main et orienter vers la voie passante et non les condamner. Dans ce cas extrême, les deux parties sont perdantes. Avec Nemli, l’équipe nationale aurait-elle pu avoir un meilleur visage? Peut-être que oui, peut-être que non, car en sport les élucubrations des commentaires des terrasses de café ne mènent à rien. Harbaoui et Ben Tekaya ont fait de leur mieux. L’équipe tunisienne est attendue et elle se doit de démontrer qu’elle vaut mieux que ce visage décevant et cette fébrilité qui l’ont rendue méconnaissable. Nous attendrons avec curiosité de quelle manière la FTHB résoudra le second dossier, celui relatif au sélectionneur pour boucler la ronde et s’élancer vers les choses sérieuses. Un entraîneur tunisien est donc annoncé. Ce n’est point la compétence qui manque, mais c’est au niveau de la personnalité du futur technicien que le doute est le plus redouté. Nous craignons franchement que les clubs et leur influence ne brouillent les cartes et nous ramènent là où nous étions arrivés il y a quelques années. Ce qui nous poussera à revenir, encore une fois, au choix qui semble actuellement écarté, celui de l’entraîneur étranger. Tout en poussant nos meilleurs techniciens à aller exercer leurs talents à l’étranger…..